Les Biblioscopies sont une manière inédite de découvrir les livres et les documents anciens.
C’est aussi une manière divertissante de devenir bibliophile.
Sur un ton enjoué, chaque vidéo d’environ 3 minutes, truffée de références et de clins d’œil, décrypte un ouvrage hors du commun en vente à la librairie villa browna.

Père Henri Doré, S.J.
Recherches sur les superstitions en Chine
Variétés sinologiques, Imprimerie de la Mission catholique à l’orphelinat de T’ou-sé-wé, Chang-hai, 1911-1938.
18 volumes petits in-4, en reliure à la chinoise à trois trous, plats rouge, gaufrés d’un décor animalier. Déchirures en marge et sans manque à quelques pages.
Triplement rare car complet, en très bel état de fraîcheur et en reliure de luxe.
« […] c’est d’éclairer le texte, car « la vérité entre mieux par les yeux » […] Ces quelques mots sont la clé du succès des Recherches. Ils expliquent que nous puissions être d’Europe, néophytes et pourtant pâmés de curiosité devant ces 18 volumes.
Les 5 premiers relatent par le menu et par l’image les pratiques superstitieuses des Chinois qui sont légion et pour certaines vaguement familières. Il y a par exemple de la métamorphose d’Ovide dans les transformations végétales des méchants chinois et de la fantaisie à la Jérôme Bosh dans les évocations des tourments posthumes […] »

Henri Goltzius
Argyrothera sive Argenta venatus ou la Chasse à l’Argent
Burin sur peau de vélin, avec rehauts de couleurs. La gravure en elle-même mesure 18,3 x 23,7 Avec marges, 22,6 x 24 cm.
1610. En bas, à gauche : Henr. Goltzius fecit ; à droite : Ioan Galle excudit.
« […] Ainsi l’honnête homme et le profiteur, chacun à leur manière, cherchent à gagner de l’argent. Il n’en est pas de même avec Prodigalitas (la prodigalité) qui, montée en amazone, galope à corps perdu vers cet argent qu’elle convoite. Les chiens qui la précèdent, Alea (le jeu) et Rapina (la rapine) sont libres de toute entrave. Non retenus, ils s’en donnent à cœur joie. […] »

Paul Morand – Georges Gaudion
Poèmes
Toulouse, Editions Richard, 1926.
Grand in-8, broché, couverture illustrée en couleurs. Quelques mouillures éparses.
[2] pp., faux-titre avec justification au verso, frontispice, titre, 161, [5] pp. et hors-texte.
17 aquarelles de Georges Gaudion reproduites au pochoir par J. Saudé, à savoir l’illustration de couverture contrecollée, le frontispice et 15 hors-textes.
« […] Les repères anecdotiques, géographique et biographiques sont légion dans ces textes d’un Morand inspiré et survitaminé. Matisse en est le plus surprenant dont les odalisques qui peuplent alors sa peinture se retrouvent dans la convalescente des Feuilles de température. Proust en est le plus émouvant et d’abord parce que les mots qui composent l’ode que Paul lui dédie en 1915 se retrouvent transformés dans Portrait Souvenir, cette émission tournée pour la télévision par Roger Stéphane en 1962. […] »

Jean de La Fontaine
Poëme du Quinquina, et autres ouvrages en vers
Paris, Denys Thierry & Claude Barbin, 1682.
In-12, plein veau, dos à nerfs et coupes ornés. Coins et mors frottés. Un mors fendillé.
Dédié à la duchesse de Bouillon, ce poème revient sur la guérison de Colbert attribuée au quinquina. La Fontaine revient sur l’histoire, l’apparence et les vertus du « Quina ». Une partie est consacrée à la manière de l’administrer.
« […] C’est une édition originale que nous présentons dans cette biblioscopie, une petite rareté d’un grand poète français, Jean de La Fontaine, le type qui a écrit, vous savez, La cigale et la fourmi, La grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf ou encore Les animaux malades de la peste. Dans son Poëme du quinquina, il n’est pas question de peste mais des fièvres […] »

Charles François Mandar
Fête de la Fédération, 14 juillet 1790
58×40 cm encadrée. Gravure dessinée par Mandar qui en fut le scénographe, gravée par Pierre-Gabriel Berthault et aquarellée à la main par, comme les indices le prouvent, un observateur ayant assisté à l’événement.
58×40 cm encadrée. Gravure dessinée par Mandar qui en fut le scénographe, gravée par Pierre-Gabriel Berthault et aquarellée à la main par, comme les indices le prouvent, un observateur ayant assisté à l’événement.
58×40 cm encadrée. Gravure dessinée par Mandar qui en fut le scénographe, gravée par Pierre-Gabriel Berthault et aquarellée à la main par, comme les indices le prouvent, un observateur ayant assisté à l’événement.
« […] L’image n’est pas que belle. Elle est aussi un témoignage vrai et d’abord parce qu’on y découvre une « invitée surprise », trop souvent oubliée ou volontairement passée sous silence. Je veux parler de la pluie. […] »

Marcel de Vinck
Lord Pington chasse le tigre. Dessins et texte du baron Marcel de Vinck
Bruges, Desclée de Brouwer, s.d. (1928). 32 pp. In-4 broché, couverture illustrée en couleurs. Illustrations en couleurs à toutes les pages.
« […] Car si Marcel de Vinck a imaginé ces aventures pour les enfants, il a voulu que les grandes personnes ne s’embêtent pas en les leur lisant. Ce n’est donc pas sans malice que la propriété de son héros s’appelle Kismikwick (Kiss me quick), que son chien favori réponde au doux nom de Whisky et que celui de son piqueux soit Pickles.
Quant à son ami le rajah dont nous faisons ici la connaissance, il règne sur l’épatante principauté d’Autwadla et vit dans son précieux palais de Keshmimet (Ôte-toi de là que j’m’y mette) Pas besoin de vous faire un dessin! […] »